Deux voyageurs,
Harassés par leur quête au Moringa
Echouèrent un jour de décembre
Chez les Bénédictines.
L’accueil fut des plus chaleureux
Et les repas copieux.
Le silence,
Le recueillement dont ils avaient besoin
Ils le trouvèrent là !
Noel approchait
Les voyageurs esseulés se prirent à rêver d’un repas merveilleux
Dans la salle à manger ils en parlaient.
Plus ils en parlaient et plus le repas devenait fastueux.
Gâteaux, crèmes, buches
Prenaient peu à peu réalité
Le soir de Noel
A l’heure dite
Ils se dirigèrent haletants vers le buffet imaginé.
A leur grande déception, les plats présentés dataient de la veille.
Sur la table un plat de légumes refroidi
Et du poulet ayant dû traverser les affres d’un centre carcéral
Quant au dessert il était absent.
En ce jour consacré, les sœurs épuisées de travail
Et remplie de prières
Durent faire un choix entre dieu et les hommes
Le choix était fait
Déçus, l’estomac criant famine
Les voyageurs s’en retournèrent
Et oubliant la faim qui les tenaillait,
Cœur contre cœur ils admirèrent les étoiles dont le créateur avait peuplé le ciel
Pour permettre aux hommes d’oublier leur misère
Minuit venait de sonner quand sous le regard du créateur
Repus de la nourriture céleste
Le bonheur dans le cœur
Ils s’abandonnèrent au sommeil
Y