Une enceinte, un stade, des tribunes, des matchs, du foot, des applaudissements, des cris de joie, des médailles peut être même. Derrière, le long du grand mur d’enceinte du stade, à intervalles réguliers, des jeunes, des très jeunes enfants sont déposés le matin sur le trottoir un vague petit chapeau sale devant eux. Toute la journée ils restent là, à attendre les pièces, les billets que la maman viendra récupérer le soir pour acheter le riz qui calmera un peu leur faim. Ce n’est peut-être pas tant le désarroi de cette mère qui est insupportable que le fait d’être là face à l’image et de rien pouvoir faire.
N